Comment devenir Premier Grand Cru Vaudois
Créée en 2012, cette appellation fait l’objet d’une législation spécifique qui a été amendée en 2015. Les crus aspirant à cette distinction doivent répondre à un cahier des charges qui exige notamment que :
- Les vins doivent bénéficier de l’appellation Clos, Château, Abbaye, Domaine, d’un nom cadastral ou du nom du lieu-dit dont ils sont issus.
- Il faut soumettre un dossier technique portant sur les caractéristiques de la parcelle (type de sol, microclimat, orientation, pente, altitude) et la notoriété du vin (références historiques et obtention de distinctions ou de labels).
- Les vignes doivent être travaillées en production intégrée ou en production biologique.
- La densité minimale de plantation est de 6000 pieds à l’hectare.
- Les cépages autorisés sont :
- Le Chasselas en blanc
- Le Pinot Noir, le Gamay, le Merlot, le Gamaret et le Garanoir
- Les vendanges doivent être manuelles.
- Les rendements sont limités à 0,8 litre de vin clair par mètre carré pour le Chasselas et 0,64 litre de vin clair par mètre carré pour les rouges.
- Les raisins doivent avoir sondé au minimum 75° Oechslés pour le Chasselas, 80° Oechslés pour le Gamay et 85° Oechslés pour les autres cépages rouges.
- Les vins doivent présenter une teneur en sucre résiduel de moins de 4 grammes par litre.
Une fois ce cahier des charges rempli, les vins passent devant la Commission Premier Grand Cru. Pour la dégustation d’octroi, les candidats doivent présenter cinq vins des dix derniers millésimes afin de réaliser la preuve de leur potentiel de vieillissement. La commission a pour objectif de vérifier que les vins répondent aux critères suivants :
- Vue : densité, tonalité et tenue de la couleur dans le temps. L’évolution prématurée de la couleur vers le brunissement ou les tons orangés est pénalisée.
- Nez : fraîcheur des arômes et tenue dans le temps. L’évolution prématurée vers des notes de maturité et de vieillissement non maîtrisées est pénalisée.
- Nez : complexité et intensité des arômes. Au moins trois familles d’arômes (fruité, floral, minéral, balsamique ou autre) doivent être identifiées.
- Bouche : fraîcheur des arômes et tenue dans le temps. L’évolution prématurée vers des notes de maturité et de vieillissement non maîtrisées est pénalisée.
- Bouche: complexité et intensité des arômes. Au moins trois familles d’arômes (fruité, floral, minéral, balsamique ou autre) doivent être identifiées.
- Bouche : structure et ossature du vin. Le vin doit être apte à se bonifier et à se complexifier avec le temps. En parallèle, la signature du terroir doit devenir toujours plus évidente au fur et à mesure qu’on remonte le temps.
- Bouche : volume et épaisseur du vin
- Bouche : longueur et persistance finale du vin.
Si les cinq millésimes dégustés à l’aveugle répondent à ces critères, le titre de Premier Grand Cru est alors accordé pour une année et conditionné à une dégustation d’agrément pour chaque nouveau millésime.
Alexandre Truffer
Cet article est paru dans le dossier Premiers Grands Cru du hors-série Vaud 2017.
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