Ça à l’air d’un poisson d’avril… (Vin suisse et dormition: épisode 14)
Vin suisse et dormition : épisode 14 1er avril
«Les virus sont l’excrétion d’une cellule empoisonnée. … Ils ne sont la cause de rien. » «Les pandémies de ces 150 dernières années correspondent à un saut quantique dans l’électrification de la terre. En 1918, il a y eu l’introduction des ondes radios autour du monde.» Après la grippe espagnole, pourquoi ne pas expliquer l’épidémie de 1968 par le lancement de satellites dans l’espace. Quant au Covid-19, s’il a démarré à Wuhan c’est a à cause de la 5G. Un poisson d’avril? Il s’agit en fait d’une présentation faite par le Dr Thomas Cowan, ancien vice-président de l’Association des médecins pour la médecine anthroposophique, qui revisite la pandémie actuelle à la lumière des préceptes de Rudolf Steiner, le fondateur de la biodynamie si tendance dans le monde du vin.
La bouteille du jour
La dormition causée par le coronavirus va porter un coup très rude à un vignoble suisse déjà touché par la crise. Afin d’apporter un maigre soutien aux vignerons sur lesquels j’écris depuis quinze ans, j’ai décidé d’ouvrir une bouteille de vin suisse par jour de confinement (deux précisions: j’ai dit ouvrir, pas forcément finir, et vu que ma cave compte près de 600 bouteilles de vin suisse, je ne crains pas trop de tomber à sec).
Diolinoir La Réserve des Reines 2018, Albert Biollaz SA
Cépage créé en 1970 par le croisement entre du Rouge de Diolly (qui s’est avéré être du Robin Noir) et du Pinot Noir, cette spécialité helvétique donne des vins puissants et charpentés. Cette déclinaison, élaborée par Château Constellation, offre une robe dense, un nez expressif de cerise et une bouche souple encadrée par des tanins fondus. En finale, les fruits noirs s’acoquinent de quelques notes d’épices.
Un peu de culture sur le vignoble suisse
Lors des 300 derniers millions d’années, le territoire helvétique a connu des modifications fondamentales causées par la dérive des continents et la tectonique des plaques. Décrites en détails dans «Jurassique Suisse, des dinosaures et des mammouths dans nos jardins» de Robin Marchant et Bernard Pichon, ces évolutions permettent de comprendre la complexité actuelle des sols viticoles helvétiques.
Notre dossier sur le terroir suisse de jadis, d’antan et d’autrefois
Journaliste sur le vin, spécialisé sur le vignoble helvétique, j’habite à Montreux. Mi-mars 2020, cette petite ville animée sur les bords du Lac Léman est entrée, comme le reste du pays, en dormition (un terme religieux qui désigne une mort sans souffrances) pour cause d’épidémie de coronavirus. Travailleur indépendant, rédacteur en chef de l’édition francophone de VINUM, père d’une petite fille de trois ans, président d’un concours international (le Mondial du Chasselas), je dois désormais réorganiser à peu près tous les pans de ma vie privée et professionnelle. Traverser le confinement, et survivre au cataclysme économique qui le suivra, va être une aventure exigeante dont ce journal de bord entend garder la trace.
Alexandre Truffer
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