Les atouts des nouveaux atours de l’Association Viticole d’Yvorne
«Si nous avons décidé de rajeunir les étiquettes de notre vin le plus connu, le Chant des Resses, c’est que nous voulions mettre cette marque davantage en évidence», explique Patrick Ansermoz, le directeur des Artisans Vignerons d’Yvorne, la coopérative créée en 1902 qui encave, vinifie et commercialise la production de quelques 120 vignerons. Ceux-ci possèdent plus du tiers du vignoble d’Yvorne (55 hectares sur 160) et pourtant, le principal perdant de ce rafraîchissement graphique est le lieu de production. «Dans un avenir proche, les appellations d’origine contrôlée (AOC) seront probablement transformées en appellations d’origine protégée (AOP). Vu qu’on ne sait pas quelles implications auront ces changements, nous désirons nous laisser une certaine marge de manœuvre, car une seule chose est garantie à l’heure actuelle, c’est que la marque Chant des Resses restera», poursuit Patrick Ansermoz.
Produit à quelques 80’000 bouteilles – sur les 700’000 cols commercialisés par la cave – le Chant des Resses fait partie de ces classiques très souvent en haut des podiums. Lauriers de Platine en 2009, troisième vin sec du Mondial du Chasselas 2014, cette spécialité est « issue d’une sélection viticole. Les parcelles qui le composent se situent principalement au cœur du vignoble et les producteurs s’engagent à accepter de différer la récolte jusqu’à ce que la maturité optimale soit atteinte même si cela implique de vendanger une à deux semaine après le reste». Deux autres classiques – le Chasselas Tradition (160’000 bouteilles) et le Pinot Noir Feu d’Amour (40’000 bouteilles) – ont aussi été rafraîchis pour un résultat considéré, selon Patrick Ansermoz: «comme très positif par la clientèle, même s’il y reste quelques nostalgiques.»
Cet article sur l’Association Viticole d’Yvorne fait partie, avec le texte sur l’Abbaye de Salaz, du dossier sur le Chablais vaudois paru dans l’édition d’automne 2016 du Guillon.